Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

toya sur le malheur de M.  et Mme  Lassonat.

— Vous comprenez, expliqua Suzette, papa et maman ne veulent pas entendre parler d’un autre petit frère que Bob… J’avais cru que celui-ci ferait l’affaire… Il était tout seul, comme un abandonné…

— Seigneur !… cria la mère affolée, en reprenant Jeannot dans ses bras.

— Il n’aurait pas été malheureux, allez, madame, pour peu que maman ait voulu s’y habituer…

— Vous êtes folle, ma petite !

— Ce n’est pas poli de me le dire, madame… j’ai été fort gentille avec Jeannot…

Les mères, les nourrices, les bonnes qui entendaient cet entretien, riaient aux larmes de la façon dont Suzette se débattait.

On était confondu de cet arrangement désinvolte.

— Quel aplomb !

— Quelle machination !

— On n’a pas idée de çà !

La maman de Jeannot s’écria :

— C’est un miracle que nous nous soyons rencontrées…

— Puisque papa avait donné notre adresse, vous auriez toujours eu Jeannot… Vous avez eu de la chance que votre petit garçon n’ait