Page:Fiel - L'étonnante journée, 1932.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ris parce que je ne veux plus que maman pleure. Où est papa ?

— Monsieur est sorti…

— Il est allé chez le commissaire ?

— Je crois… Tâchez de faire moins de bruit tous les deux…

Sidonie disparut et pendant quelques minutes, la chambre connut un peu de silence. Suzette parlait bas et Jeannot l’imitait par jeu. Mais soudain, les rires jaillirent de nouveau comme des fusées et, excédée, Mme  Lassonat se montra :

— Aie pitié de moi, Suzette !

— Mais, maman…

— Je suis Bob !… cria Jeannot, stylé par Suzette.

— Seigneur !… cria Mme  Lassonat, veux-tu te taire, petit !

— Je suis le petit frère !… renchérit Jeannot, espiègle, riant comme un diablotin.

— Cet enfant me rendra malade… gémit la malheureuse mère, prête à perdre connaissance.

— Il ne faut plus être malade, madame maman, je suis Bob…

Mme  Lassonat les mains sur les oreilles, se sauva dans un cri de désespoir, alors que Suzette disait :

— Tout de même, ce petit Jeannot est bien