à oublier ce souci depuis que Bob était devant eux. Ils prirent tous les trois le chemin du retour. Suzette les attendait avec impatience.
— Alors, Bob, tu n’es plus perdu !… la maison va redevenir calme.
— Ah ! quel bonheur ! voici m’sieu Bob… dit Justine en riant.
— Que le temps a paru long sans m’sieu Bob !… lança Sidonie non moins gaîment.
Bob se redressait assez fier et il dit avec un certain contentement :
— Un jour, je me perdrai exprès pour revenir… Tout le monde m’aime… on dirait que je n’ai jamais été insupportable !
— Non… ce sera mon tour, s’écria Suzette… Moi, qui ne fais jamais que des bêtises, à ce qu’on dit, j’aurais bien besoin d’être perdue pour que je sois trouvée gentille…
— Oui, tu as raison, gronda Monsieur Lassonat, parce que tu nous as fait vivre une journée qui pouvait nous donner une maladie de cœur…
Suzette ne répondit rien.
Madame Lassonat, toute joyeuse maintenant, s’écria :
— Ah ! j’ai faim ! nous allons pouvoir dîner tranquillement !… Ai-je déjeuné à midi ? je ne m’en souviens plus !
— Tu es donc comme moi, murmura Suzette. tu oublies aussi ?