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sur Mme Glace, mais cette dernière, réprimant un sourire, expliqua le sujet de leur visite.

Après avoir écouté attentivement ce récit, la femme répondit :

— Mon mari n’a pas ramené de petit garçon, ni ne m’en a parlé… Puis, je ne crois pas qu’il l’aurait pris avec lui sans avertir quelqu’un de la poissonnerie… C’est vraiment une drôle d’aventure et je plains bien les pauvres parents…

Suzette, depuis un moment, avait perdu l’espoir de trouver Bob dans cet intérieur. Il lui semblait qu’elle aurait su tout de suite s’il avait passé là. Elle gardait bonne contenance, mais, au fond de son cœur, elle était désolée de son insuccès.

Où pouvait donc être le petit garçon ?

Madame Glace reprit :

— Il aurait pu se faire qu’un enfant espiègle et curieux soit monté dans le camion de votre mari… Vous comprenez que dans des cas pareils on ne veut rien négliger.

— Vous avez bien fait de venir, Madame, et j’aurais bien voulu que mademoiselle trouve son petit frère chez nous…

— Les garçons donnent du mal, dit pensivement Suzette… Je crois que papa fera sagement de mettre Bob pensionnaire…

— Pensionnaire à cinq ans !… s’écria la femme du livreur.