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— Il faut remonter» ma petite demoiselle, puisque votre frère n’est pas là… Je le regrette bien… votre maman doit être bien désolée…

— Ne m’en parlez pas !… Elle pleure sans arrêt ; la maison est intenable…

À ce moment, un commis s’écria :

— Je me souviens que le glacier est venu… Ce petit garçon sera peut-être reparti par le passage des livreurs…

Chacun se regarda. La maman questionna sa fillette :

— Te souviens-tu ? Est-ce que le petit garçon est remonté avec toi ?

— Je ne sais pas…

— Voyons… rappelle-toi bien…

— Je ne sais plus…

Suzette s’impatienta et elle gronda avec l’accent de son père :

— C’est odieux !… on ne peut rien tirer des enfants… ils ne savent plus rien quand ils devraient parler, et quand ils lancent des bêtises, on ne peut plus les arrêter…

Les commis qui étaient là éclatèrent de rire. Cela ne gêna nullement Suzette qui poursuivit :

— Où chercher maintenant ?

La patronne prit la parole :

— Cet enfant a peut-être accompagné le livreur du glacier… Il faudrait s’informer… Eugène, poussez donc jusque chez lui… Il faut