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l’élève bompel

paroissien, mais quelques instants après, l’attirance était la plus forte et, de nouveau, ses regards cherchaient ces têtes intéressantes.

Au sortir de la messe, ce fut un brouhaha confus de bonjours, de paroles et de rires. On se promit pour l’après-midi une joyeuse partie de « cache-cache », dans la maison des Ladoume, qui était grande et fraîche.

Il fallut beaucoup insister près de Nil pour qu’il se mêlât à ce jeu. Il aurait préféré causer avec son professeur, car il n’aimait pas les exercices violents, mais sa mère avait exigé qu’il acceptât cette gymnastique.

— Puisque je déteste courir…

— Cela te fera du bien.

— Ces cris m’assourdissent…

— Tu crieras comme les autres et tu ne les entendras pas.

— Crois-tu que ce soit poli pour M. Tradal que je l’abandonne…

M. Tradal t’excusera… Il sait que les garçons ont besoin de mouvement.

— Je vois qu’il faut que je cède, mais je reviendrai ici dans trois heures. Il me semble que quand j’aurai couru et hurlé durant ce temps, je serai libre…

— Je t’y autorise, consentit Mme Bompel en riant.

Ce fut donc mollement que Nil prit part au délassement qu’on lui imposait.