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l’élève bompel

sont aplanies et vous discuterez ensemble des matières à me faire travailler.

— Tu es fabuleux ! Tu prends des décisions…

— Il faut savoir ce que l’on veut ! Avec mes camarades actuels que j’aurais remorqués jusqu’à la fin de mes classes, jamais je n’aurais pu me sortir du bourbier.

— C’est un moyen héroïque !

— Je serai désolée que tu ne sois plus avec Paul de Parul, dit Mme Bompel.

— S’il est navré de ne plus m’avoir comme condisciple, il n’aura qu’à faire comme moi : sauter une classe. Quant à moi, je ne serai plus avec Legrise, ce dont je serai enchanté.

— Ne te vante pas encore, tu n’en es pas encore là, dit M. Bompel.

— Oh ! non, ajouta sa mère, et je suis assez mortifiée d’avoir un fils qui sortira de la distribution sans un seul livre ! Tu auras toujours la ressource d’en emprunter un à ton frère pour le trajet.

— Ah ! ça… jamais ! répliqua vivement Nil. À chacun ses mérites et je ne me parerai pas des plumes du paon. Mon tour viendra.

Nil eut gain de cause. M. Bompel s’entretint avec le directeur, et il fut convenu qu’un jeune homme des relations de ce dernier, servirait de précepteur à l’élève Bompel durant toutes les vacances.

Quand M. Bompel rapporta ces nouvelles, la mère eut un regard désespéré vers son fils :

— Alors, tu travailleras tout l’été ?

— Ce sera un plaisir, répliqua Nil stoïquement.

— Mon pauvre petit…