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marthe fiel

Nil se défendit, mais n’obtint pas gain de cause. Et, comme tous les élèves persistaient dans leur tumulte, Nil fut envoyé dehors.

Il ne se démonta pas. Il alla vers les cuisines, où il savait que le chat de l’établissement se tenait de pré­férence. C’était un chat très doux et toujours prêt à ronronner. Nil le prit dans ses bras et revint vers sa classe où il entra.

Son entrée fit sensation et les élèves brisèrent le calme, mais Nil ordonna :

— Taisez-vous, Messieurs !

Le professeur n’avait pas eu le temps d’intervenir que Nil était à côté de lui. Et posant le chat ronron­nant sur le bureau, il dit :

— Vous pouvez regarder…

Le professeur, médusé, se pencha sur les pattes du chat qui montrait ses griffes parmi ses poils, tout à fait semblables à des grains de riz transparent.

Le professeur rit et conclut :

— Vous êtes observateur, Bompel… seulement, vous vous êtes mal expliqué… Vous auriez dû dire : les grif­fes du chat, ressortent dans sa fourrure, comme des grains de riz.

— Je ne suis pas professeur, répliqua Nil, mais je dis ce que je vois…

Dignement, il reprit le chat et le reconduisit à sa place habituelle, puis il se dirigea vers l’infirmerie, son lieu de refuge quand il était à la porte.

— Bonjour, cher Nil, s’écria l’infirmière qui l’aimait beaucoup… vous avez besoin de moi ?

— Oh ! non… je suis puni parce que mes camarades rient trop…