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l’élève bompel

contenta de dire qu’il ne fallait pas toucher à une pendule sans savoir s’y prendre, sans quoi, elle se briserait et ne marcherait plus.

Nil n’insista pas. Le dimanche suivant, il vit son père qui remontait les pendules de l’appartement, et il le regardait faire avec intérêt.

— Papa… tu triches beaucoup.

— Je triche ? comment cela ?

— Tu avances les aiguilles.

Ahuri, le père promenait ses yeux, de Nil au cadran sur lequel il réglait l’heure. Il ne put rien répondre, et Nil, d’un air supérieur, murmura :

— Tu ne peux pas comprendre.

Et comme un enfant qui renonce à lutter, il s’en alla vers d’autres distractions.

Cette année-là, l’été fut très chaud et Nil se plaignait souvent d’être trop habillé, bien qu’il le fût le plus légèrement possible.

Un matin, sa mère vint comme d’habitude assister à son réveil, et comme il paraissait vouloir encore dormir, elle se retira sur la pointe des pieds.

Elle prit un ouvrage et s’assit près d’une fenêtre ouverte. La maison était située sur une place et l’appartement au premier étage. Ayant levé la tête et jeté un regard dehors, elle aperçut des personnes qui riaient, et elle-même rit de bon cœur en voyant de