— Demain, vous allez passer votre journée avec le jeune Legrise… J’espère qu’il ne vous arrivera rien de fâcheux… Je suis à votre disposition si vous voulez effectuer une promenade…
— Je vous remercie, monsieur, mais Legrise ne me fait pas peur.
— Cependant, ce chat lancé à votre visage.
— C’est peut-être dû au hasard… il ne croyait sans doute pas m’atteindre… Mais qui vous a raconté ce fait que j’ai caché à tout le monde sauf à mon père ?
— C’est votre père lui-même, en me priant de ne pas trop vous perdre de vue, quand vous serez avec ce camarade rancunier… Je trouve que ses parents sont bien aveuglés…
— Son père est souvent dans la lune… Puis il ne sait pas que la méchanceté existe, il est si bon…
— Sa bonté est quelque peu coupable ! Quant à Mme Legrise, son indulgence passe les bornes !
— Il sait si bien s’y prendre avec elle !
— Aussi le résultat est-il que vous avez ici, un triste compagnon… Et il y a encore dix jours à supporter ! Hier, il a tellement fait tourner le plus jeune des Ladoume qui demandait grâce, que le pauvre petit a été pris de vomissements…
— Ah ! Jean ne nous a pas dit cela !
— C’est l’aîné des Ladoume qui m’en a parlé en ajoutant : ce stupide Legrise ne voulait pas lâcher ce pauvre gosse qu’il tenait par les deux mains pour le faire tourner… Raoul pleurait en criant : « Arrête… arrête !… j’ai mal au cœur, mais l’autre, comme un forcené, pivotait plus vite… jusqu’à ce que pris d’un vomissement le malheureux Raoul a été lâché, au moment où nous arrivions pour le libérer. Nous avons