— Nous allons sans doute jouer la comédie ! C’est M. Ladoume qui nous a suggéré cela.
— Je n’aurai pas le temps de jouer, déclara Nil… Je ne puis me farcir le cerveau avec des répliques de comédie.
— Je crois sensé d’y renoncer, approuva le précepteur.
— C’est dommage, déplora Jean, parce que tu jouerais bien…
— Je ne me sens pas du tout acteur !
— On peut ignorer ses talents, dit M. Tradal en riant.
— Tu seras libre d’agir à ta guise, dit Mme Bompel… un collégien qui travaille a droit à quelque liberté…
Jean ajouta :
— On essaiera de retenir M. et Mme Legrise… Nous avons demandé quinze jours.
— Quinze jours ! s’exclama Nil, les Legrise vont rester encore quinze jours !
— Et ils ne demanderont pas mieux. M. Legrise, qui est féru de botanique, a découvert ici une flore inconnue de lui et son herbier se remplit…
En rentrant dans sa chambre, le pauvre Nil répétait encore : « Quinze jours ! Legrise restera encore quinze jours ! Que va-t-il m’arriver d’ici là ? »
VIII
La comédie fut choisie par les parents. Elle comportait cinq personnages, dont une jeune fille et ce