de ces deux animaux, car elle n’avait jamais vécu aussi proche de ces amis inférieurs.
Son esprit s’en distrayait et elle envisageait un bonheur calme.
M. et Mme Elot étaient bons et accueillants et trouvaient que leur fils avait bien choisi. Ils savaient que les Nitol étaient des gens sérieux et ils appréciaient les bonnes manières de Claudine autant que son physique.
En mère prévoyante, Mme Elot posait quelques questions à sa future belle-fille pour savoir si elle serait une bonne femme d’intérieur. Claudine devinait ses ruses et elle répondait de son mieux.
Heureusement pour elle, son talent pour la couture ne lui avait pas fait dédaigner l’art culinaire. Art était peut-être trop dire, mais elle s’était essayé à réussir quelques plats et Mme Elot fut enchantée par la description de son savoir-faire.
Henri écoutait ces dialogues et il était ravi de voir que sa fiancée n’était jamais prise au dépourvu. Il se félicitait d’avoir trouvé la femme idéale et il l’aimait toujours davantage.
— Ma bonne Claudine, je crois que nous serons heureux, s’écriait-il dans son enthousiasme.
— J’en suis persuadée, répliquait-elle avec un beau sourire qui achevait de charmer Henri.
— Ma mère me chante vos louanges et je suis stupéfait d’avoir conquis une femme de si grande valeur. Je suis plutôt un peu ours, mais mon cœur est bon, je le crois. J’aime la franchise et je n’aurai pas de secrets pour vous. Promettez-moi, de votre côté, de pouvoir toujours lire dans votre âme limpide. Il me serait douloureux de ne pas connaître toutes vos pensées.
Claudine eut un tremblement intérieur. Où Henri voulait-il en venir ?
— Je vous aime tellement, poursuivit-il avec passion, que je me découvre jaloux, ce que je n’aurais