si abattue par votre échec, j’ai cherché à la distraire… Nous avons passé un bon moment ensemble…
— C’est charmant ce que vous avez fait là !… dit Marcel, conquis par cette délicate attention…
— Nous avons parlé de vous…
— Il faut excuser ma mère… Je suis son fils unique et elle ne tarit pas à mon sujet…
— C’est moi qui ai commencé, interrompit Louise en souriant, et cela ne m’ennuyait pas du tout… Je parlais, je parlais… Vous ne m’auriez pas reconnue…
— Vous avez beaucoup de cœur, Mademoiselle…
— Peut-être, mais il est si bien caché sous ma timidité, que personne ne s’en doute… Cela fait le désespoir de maman, d’ailleurs, qui me dit toujours : Montre-toi donc telle que tu es…
— C’est de la sagesse…
Cette conversation fut subitement brusquée par l’arrivée inopinée de Mme Lavaut qui s’écria d’un ton menaçant :
— Louise, que fais-tu là, alors que tes amies sont au tennis ?
— Je tiens compagnie à M. Marcel… Il est si déçu, si mélancolique…
— Va rejoindre tes amies tout de suite…
— Il fait bien chaud… je ne veux pas me donner autant de mouvement…
— Tu as besoin d’exercice…
— J’en ai pris… je me suis promenée avec Mme Gémy qui est si gentille quand on la voit dans l’intimité…
Mme Lavaut jeta un regard exaspéré à sa