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À vrai dire, le projet les amusait. Du moment qu’elles seraient trois pour se rendre à cette étude des maîtres, il leur semblait que la correction était sauvegardée.

On ne pouvait que les louer d’avoir des velléités d’art, et si leurs mères apercevaient le jeune homme, il serait des plus simple de jouer l’innocence. Tout le monde pouvait avoir le désir de faire de la peinture et s’il y avait un peintre là. c’était un pur hasard.

La mise en préparation de ce plan fut rapidement menée.

Les mères furent enchantées des tendances artistiques si subitement nées chez leurs filles, et elles acquiescèrent aux achats de toiles, chevalets, brosses et couleurs.

Les trois futures artistes avaient plus ou moins suivi des cours de dessin et, munies de ce léger bagage de leçons, moins lourd que leur fardeau d’instruments, elles pénétrèrent à la suite de