Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/51

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous voir au musée demain et qu’il ferait parler le mystérieux peintre. Maintenant, allons donner la joie de notre présence aux vieilles dames, en les débarrassant de leurs assiettes vides.


III


Les trois jeunes filles se trouvèrent réunies le lendemain chez Louise Darleul.

Jacques Darleul se joignit à leur groupe.

— Ainsi vous désirez savoir qui est ce prince déguisé ? Dans tous les cas, il n’est pas le meurtrier annoncé, parce que ce dernier est pris. Mais, vraiment, je vous trouve d’une audace éhontée, d’avoir joué le système des Arts pour vous offrir la vue d’un beau jeune homme ! N’étais-Je pas là, moi, la coqueluche des dames et l’Adonis de la ville, moi, l’élégant et le superchic.

Jacques Darleul se joignit à leur vingt-deux ans et attendait sa nomination dans l’administration. C’était un bon garçon bien gai, taquin, et toujours convaincu d’avoir raison.

— Je vous chaperonne, mesdemoiselles, et en deux regards et quatre paroles, je vous dénonce votre personnage. Je l’ai rencontré plusieurs fois… sa figure m’a rappelé quelqu’un… mais qui ? Je verrai cela tout à l’heure. En route pour l’énigme !

Les trois jeunes filles précédèrent leur mentor et arrivèrent pleines de gaîté dans la salle austère.

Elles clamèrent :

— Bonjour, monsieur !

Elles ne se souvenaient plus de leur fuite de la veille. Elles revenaient joyeusement, insouciantes, ayant oublié leurs manières étranges.

L’inconnu salua, sourit, et se remit au travail.

Jacques parada et plaisanta :