Page:Fiel - Armelle devant son vainqueur, paru dans l'Ouest-Éclair du 3 septembre au 10 octobre 1937.djvu/32

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle oubliait quelque peu les leçons de son catéchisme, mais elle pensait qu’une Saint-Armel a le devoir de laver une injure faite à son nom. Seule représentante de la famille, elle ne pouvait compter que sur soi pour cette tâche.

Ce fut un but. Elle attendait avec impatience celui qu’elle leurrerait. Une autre préoccupation la hantait : le manque d’amies. Sa nature la portait à être sociable, mais, dûment chapitrée par sa grand’tante. elle n’osait r«ére soulever une discussion à ce sujet.

— Il n’y a donc pas une jeune fille que je pourrais fréquenter dans la ville ?

— Mais non, ma jolie… dans nos milieux. il n’en est plus… elles sont mariées ou bien au couvent. Il y a trois ans que Mlle de Rolège a quitté sa famille pour le voile, et, depuis, personne de ton âge ni de ton rang, n’habite la ville.

— C'est bien fâcheux !