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s’en allait machinalement, dirigée par son fière, dans un coin de la vaste salle.

Armelle, d’abord déconcertée, puis émerveillée, se laissait emmener, encadrée par Gontran et Nicole, dans un petit salon où elle put faire plus ample connaissance avec Mlle  Belgeard.

Gontran s’écria joyeusement :

— Mademoiselle votre tante est débordée par les événements !

— Mon frère m’a bien parlé de vous, prononça Nicole… Il a raison, vous êtes charmante… Je serai heureuse de vous avoir pour belle-sœur…

— Ma chère petite Armelle, murmura Gontran, nous voici réunis pour toujours, je l’espère… N’ouvrez pas des yeux aussi grands… Vous ne rêvez pas… tout est vrai… Tout vous sera raconté plus tard par le menu… Sachez, dès maintenant, que ma mère avait d’abord épousé un Rollicourt au Canada et je suis son fils. Ma mère est Canadienne. Elle a épousé ensuite M.  Belgeard et Nicole est leur fille… Je signe ma peinture sous le pseudonyme de Gontran Solvit qui est le nom de jeune fille de ma mère. Voilà les faits principaux que nous vous détaillerons petit à petit. Votre oncle était