Dans quatre jours, elle reverrait Gontran. Maintenant, elle avait confiance. Son oncle saurait tout arranger.
Mlle de Saint-Armel boudait. Elle affecta de ne pas s’occuper de la toilette d’Armelle qui s’en alla joyeusement avec son oncle, dans le magasin en vogue.
La jeune fille fut charmée par l’accueil qu’on lui fit, et par les compliments dont on la couvrit. On vanta ses cheveux si fins et si blonds, ses yeux d’une couleur si rare, l’ovale de son visage et son joli nez. Elle se jugea coquette parce que ces louanges la ravissaient.
Il en fut de même pour son corps qu’on trouva mince à souhait, garni ainsi qu’il le fallait, la taille bien placée, les épaules parfaites.
On discuta la teinte de la robe. Armelle eût aimé du blanc, mais son oncle lui conseilla un rose léger, semblable à celui de ses joues.