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Mlle  de Saint-Armel ne lui adressait plus la parole que pour des détails insignifiants.

Cette attitude peinait Armelle et elle priait Dieu avec ferveur, lui demandant qu’il dénouât tous ces nœuds inextricables pour elle.

Elle aurait voulu que son oncle combattît ouvertement à ses côtés, mais il paraissait ne plus s’inquiéter de Gontran.

Il y avait trois jours que le silence s’était établi autour d’elle, et le temps l’enserrait comme une geôle. Huit jours coulèrent sans qu’elle entendit parler de Gontran et elle se dit qu’elle était punie. Elle ne revit pas non plus ses trois compagnes dont elle aurait aimé les récits.

Elle ne voulait pas sortir de la demeure, craignant de manquer l’imprévu qu’elle guettait de son jardin.

— Mon oncle, vous avez effectué votre promenade aujourd’hui et vous ne connaissez rien de nouveau ?