Elle le regardait, indécise.
— Pourquoi aurais-je confiance, répondit-elle, tout me semble si noir autour de moi.
— Quand on aime, prononça Gontran, il faut se confier à son amour.
Armelle ne savait plus que comprendre. Trop peu expérimentée, trop oppressée par des événements qui la surprenaient, elle craignait d’être un jouet.
— Je vous serai reconnaissant toute ma vie, reprit Gontran, de m’avoir choisi, moi, le simple, l’inconnu pour vous.
Armelle frissonna. Elle songeait : oui, je l’ai choisi tout de suite. Je l’ai vu et tous les préjugés et toutes les conventions ont été vaincus. Je ne le connaissais pas et je me suis dit : c’est lui.
— Je ne sais plus, murmura-t-elle, Gontran semble avoir raison… je combats contre mon cœur. Mon oncle,