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— J’ai peine à croire à ces mots affreux ! s’écria Gontran. Je dois être le jouet de quelque horrible cauchemar. Je vais vous laisser et reviendrai demain, ayant peur que des choses irréparables ne soient prononcées. Vous obéissez, sans doute, à une suggestion funeste… vous savez que je vous aime… vous êtes l’essence de ma vie même. Comment maintenant pourrais-je me passer de vous ? Cependant, je ne veux pas peser sur vos sentiments, mais réfléchissez avant de me condamner…

Armelle, comme une statue, ne bougea pas. Gontran voyait ses cils trembler. Elle se raidit pour ne pas ajouter une parole.

Il sortit en disant :

— À demain…

Néanmoins, quelque peu perplexe, il pensait :

  • J’ai sagement fait de m’en aller.

File est de nouveau sous l’influence de sa tante, qui ne veut pas qu’elle se marie… Elle désire, cette chère demoi-