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leux de sa tante déteint sur elle. Comment voudriez-vous qu’elle ait pris le goût du mariage à côté de Mlle  de Saint-Armel, célibataire déterminée ?

Sa nièce serait une charmante jeune fille si elle avait été élevée dans d’autres conditions, mais sous l’égide de ses deux parents, elle prend des allures vieillotte…

Gontran Solvit réfléchissait en souriant.

leux de sa tante déteint sur elle. Comment voudriez-vous qu’elle ait pris le goût du mariage à côté de Mlle  de Saint-Armel, célibataire déterminée !

Sa nièce serait une charmante jeune fille si elle avait été élevée dans d’autres conditions, mais sous l’égide de ses deux parents, elle prend des allures vieillotte.

Gontran Solvit réfléchissait en souriant.

— Nous l’avons trouvée tout à fait arriérée, bien qu’elle ait du bon sens. Nous ne la connaissions pas, quoique nous habitions une ville où les jeunes filles de la société se voient entre elles. Mais personne, sans doute, n’était digne d’approcher cette perle rare. Enfin sa tante a condescendu à nous demander de venir la distraire. Nous nous y sommes précipitées. C’était du nouveau. Armelle s’est montrée très accueillante, bien qu’un peu distante par moments. Mais on la sentait heureuse de se détendre, et puis, pour elle aussi, c’était un événement. Enfin Je le répète, cela n’a aucune importance. puisqu’elle ne veut pas se marier. Elle ne rendra pas son mari malheureux pas plus que ses enfants. Ces vieilles familles ont des idées d’une étroitesse déconcertante.

Cécile se tut à bout d’arguments, et aussi parce qu’elle s’avisait que Gontran Solvit n’était pas à l’unisson de son exposé.

M.  Roudaine revint à temps pour rompre la gêne de la jeune fille.

Il avait les bras chargés de dessins, d’aquarelles et de gravures. Gontran Solvit les examina avec le plus vif intérêt et fut prié de choisir à son gré ce qui t’enchanta. Il prit un dessin d’Ingres.

Il partit le sourire aux lèvres.