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pour un « impromptu » qui durerait longtemps.

Quand Gontran Solvit se vit assis devant une table aussi bien pourvue, il se demanda si M.  Roudaine n'avait pas joué une comédie. Il fut tenté de trouver cette rencontre inadmissible. Il conclut qu’elle était arrangée et que depuis des jours M.  Soudaine le suivait pour rapprocher. Cette pensée l’amusa. Il comprit plus tard que ce jugement était téméraire.

Cécile excusa sa mère, dans l’impossibilité de se joindre à eux, à cause d’une migraine violente. Le thé tut dégusté, le champagne absorbé. M.  Roudaine se souvint qu’il avait des aquarelles dans un carton. Il les chercha dans une chambre située à l’étage supérieur.

Cécile lui avait suggéré cette idée. Le carton était bien dans la pièce indiquée. mais dans une caisse ficelée et il devait se passer un bon moment avant que son père revînt.

Le champ était libre et tes combattants pouvaient prendre place.

— Monsieur, demanda Cécile, êtes-vous vraiment admiratif des trésors montres par mon père ?

— J’en suis ébloui, mademoiselle.

— Que cela me tait plaisir !

— Monsieur votre père possède de réelles merveilles qui pourraient être cotées à des prix sensationnels.

Cécile se rengorgea, satisfaite. Elle était encore un plus beau parti qu’elle ne croyait.

— Figurez-vous, reprit-elle que je n’appréciais pas à leur vraie valeur les goûts artistiques de mon père. Je le savais connaisseur averti mais bon juge à ce point… non. Je suis heureuse que vous m’ayez donné votre appréciation.