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thousiasmer pour la vertu jusqu’à l’abnégation de soi-même. Un cœur vrai et pur, sensible à tout ce qui est beau et bon, une droiture inébranlable, l’amour le plus sincère pour la vérité, voilà surtout ce qui distinguait cet homme supérieur. S’il réussit à exercer une grande influence sur la jeunesse ce fut non seulement par la force de ses pensées et de son élocution, mais encore par tout son être, car il était ce qu’il disait. C’est sous ce rapport que l’inquisition de Mayence le regarde comme le patriarche et le père de tous les démagogues de l’Allemagne. On appelle aujourd’hui démagogue, l’homme qui n’obéit pas à son intérêt, mais à sa conscience, qui écoute la voix du devoir et de la raison plutôt que celle du préjugé, qui veut enfin que les hommes soient égaux par leurs droits, et que la justice soit pour tous.

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Ceux qui voudront plus de détails sur la vie, la doctrine et les écrits de Fichte en trouveront dans les ouvrages suivans d’où cette notice est extraite :

Nouvelle revue germanique publiée chez Levrault.

Vie de Fichte et sa correspondance littéraire publiée par son fils. Sulzbach 1830.

Wendel, principes et critique des philosophies de Kant, Fichte et Schelling. Coburg 1810.

Tennemann, histoire de la philosophie.