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Cet ouvrage et un autre qu’il publia dans le même temps (Revendication de la liberté de la pensée, adressée aux princes de l’Europe, qui jusqu’ici l’ont opprimée.) le firent accuser d’être un démocrate et même un jacobin. Pour s’en défendre il renvoya à la doctrine exposée dans la Philosophie du droit. Mais là encore il avait attaqué le privilège, invoqué le droit éternel et imprescriptible, l’empire de la loi et l’égalité de tous devant la loi !

Pendant son séjour à Zurich et à la prière de Lavater, il fit une suite de leçons pour exposer la philosophie de Kant, dont-il regardait sa théorie comme le complément. À la fin de 1793, le gouvernement de Weimar lui fit offrir la place de professeur de philosophie à l’université de Jena. Il partit pour se rendre à son poste. Quoiqu’il fût connu comme un partisan des nouvelles doctrines politiques, le gouvernement lui ordonna d’enseigner selon ses convictions.

Il exerça bientôt une grande influence sur les étudiants et réussit en partie à détruire les associations des étudiants par province ou par nation. (Landsmannschaften) Bientôt à l’occasion d’un article, sur le fondement de notre foi en une providence divine, inséré dans le journal philosophique, il fut accusé d’athéisme. Ce fut un prétexte, car on