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rapport son livre présente une image d’autant plus fidèle de l’époque.

Dans cet écrit il se montre le philosophe de la révolution, le représentant des idées qui mettaient les esprits en mouvement. Afin de mieux le faire connaître sous ce rapport, je crois devoir traduire quelques passages de la préface qui précède cet ouvrage sur notre révolution.

« Tant que les hommes ne deviendront pas plus sages et plus justes, tous leurs efforts pour devenir plus heureux seront inutiles. Une fois échappés des cachots des despotes ils s’entretueront avec les débris de leurs chaînes !!

Tous les évènemens du monde sont à mes yeux une série de tableaux que le grand précepteur de l’humanité nous présente afin que nous apprenions ce qu’il nous est nécessaire de savoir…. Ainsi je regarde la révolution française comme une riche et belle peinture sur ce grand texte : les droits de l’homme et la dignité de l’homme. »

Il reproche aux philosophes de ne jamais sortir des formes de l’école : « Pourquoi sont donc ces idées si elles ne doivent passer dans la vie ordinaire ? comment peuvent-elles y passer si elles ne sont propres au moins à la moitié des hommes ? L’état actuel ne peut être permanent ; l’étincelle divine qui brille dans notre cœur nous conduit