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Bouzin, riant.

Hein ?… Oh ! Vous êtes fou !

Bois-d’Enghien, changeant de ton et marchant sur lui.

Oui, je suis fou ! Vous l’avez dit, je suis fou ! Donnez-moi votre pantalon ! (Il braque son revolver sur Bouzin.)

Bouzin, terrifié et venant s’acculer à l’extrémité de la cloison de séparation.

Oh ! mon Dieu ! Monsieur Bois-d’Enghien, je vous en supplie !

Bois-d’Enghien, même jeu.

Donnez-moi votre pantalon !

Bouzin.

Grâce, Monsieur Bois-d’Enghien, grâce !

Bois-d’Enghien.

Allons, vite ! votre pantalon ! ou je fais feu !

Bouzin.

Oui, Monsieur Bois-d’Enghien… (Terrifié, il défait son pantalon en s’adossant à la cloison.) Oh ! mon Dieu ! quelle situation ! Moi, en caleçon, dans l’escalier d’une maison étrangère !

Bois-d’Enghien.

Allons ! allons, dépêchons-nous !