Garçon, deux menthes vertes !
Je ne veux pas encore avoir des ennuis avec mademoiselle Satinette, n’est-ce pas ! Vous allez me faire le plaisir de l’afficher dehors.
De quoi ?
De l’afficher dehors.
Elle ?
Eh ! bien, oui elle !
Ah !… bien ! (À part.) En voilà des commissions agréables !
Ils sortent.
Dieu ! que je voudrais que cette soirée soit finie ! Finette m’attend dans mon atelier. Voilà à peine une heure qu’elle est chez moi et je commence à en être très embarrassé. C’est que je n’avais pas mesuré, tout d’abord, l’importance de mon équipée, vous pensez bien.
Vous dites ?
Non, je parle à moi-même. Quand je fais des dessins qui ne m’intéressent pas, je cause tout seul, pour passer le temps !
Je vous demande pardon de m’être mêlé à la conversation.
De rien. (À part.) Si seulement, j’arrivais à l’épouser. Mais on me la refusera quand même. Ce Saboulot ne lâche pas, et moi, je n’ai pas le sou ! Oh ! sir Arthur Cornett, ô richissime Américain, fais que mon grand coup réussisse ! Montre que tu as du goût ! Achète-moi mon tableau.