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CHAP. I.

Le Magistrat.


Le pouvoir municipal était exercé par le Magistrat. Le Magistrat était composé du Justicier et de sept échevins, si le justicier était un élu de la bourgeoisie, ou d’un Justicier et de six échevins, si le justicier était un des sept échevins.

Dans les premiers temps c’était le souverain qui nommait le justicier. Par sa célèbre charte des privilèges du mois d’août 1244, la comtesse Ermésinde conféra, entr’autres libertés, aux bourgeois et échevins le droit de choisir le justicier.

Les différents privilèges, que cette charte conféra à la ville de Luxembourg, furent approuvés et confirmés par les successeurs d’Ermésinde, qui se concilièrent ainsi l’amour et l’inaltérable fidélité de leurs sujets luxembourgeois. Ces confirmations sont contenues dans les documents suivants, reposant aux archives de la ville :

1) Charte de Henri, comte de Luxembourg, de l’année 1282 ;

2) Charte de Henri III, du mois de janvier 1289 ;

3) Charte de Béatrix, du 25 juillet 1289 ;

4) Charte de Jean, roi de Bohème et comte de Luxembourg, en date du « dimanche après la Saint-Pierre en 1310 ». — Dans cet acte, Jean ne prend pas encore le titre de roi de Bohème, mais celui d’aîné fils de l’Empereur ; il venait d’épouser l’héritière de Bohème, mais il n’avait pas encore été couronné roi.

5) Charte de Charles, roi des Romains, de Bohème et comte de Luxembourg, du 3 décembre 1346 ;