Page:Ferron - Le régime municipal de l'ancienne Ville de Luxembourg, 1861.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Appendice

Le plat pays.

Les individus de l’état laboureur, ainsi que leurs biens, étaient divisés en seigneuries, et chaque seigneurie était divisée en mairies. À chacune de ces mairies était proposé un maire, qui était chargé de mettre à exécution les ordres du seigneur, de surveiller les services et corvées, et de faire rentrer les redevances. Il convoquait la justice échevinale composée ordinairement de cinq échevins. Le maire n’avait pas de traitement ; il jouissait du produit de certains biens, que les habitants étaient tenus de labourer gratuitement par corvées.

Chaque mairie était composée de villages, habités soit par des détenteurs de voueries, soit par des Gehöber, ou par des leibeigene Schaftleute, ou Schaftleute, ou par des laboureurs et journaliers, qui parfois possédaient quelques biens, et qu’on nommait Untersassen, Hintersassen, et enfin par des hommes libres.

Une dernière classe d’habitants de la campagne étaient les Beisassen, ou Einspänner ou Nebengemeine. On les appelait Beisassen, parce qu’ils étaient établis dans les lieux écartés à proximité des villages ; Einspänner, pour indiquer la modicité de leur exploitation ; et Nebengemeine, parce qu’ils étaient exclus de la communauté qui liait entre eux les habitants du village.