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FATIME, se laissant faire.

Mon cher frère !

OTTOKAR et SOLIMAN, les retenant.

Doucernent !

ACHMED.

Puisque je suis son frère !

OTTOKAR, à part.

Oui, son frère… comme je suis son père !…

SOLIMAN, à lui-même.

Aussi tendre que le beau-père… mais pas moins assommant !

QUARTETTO.
ACHMED.
––––––Trésor de grâce et de douceur,
––––––Attalide est ma sœur chérie !
––––––C’est un frère qui vous en prie,
––––––Souffrez que j’embrasse ma sœur !
SOLIMAN.
––––––Embrassez-vous, mais faisons vite !
OTTOKAR.
––Ô ma fille !
ACHMED.
––Ô ma fille ! Ô ma sœur !
FATIME.
––Ô ma fille ! Ô ma sœur ! Ô mon frère !
SOLIMAN.
––Ô ma fille ! Ô ma sœur ! Ô mon frère ! Voyons !
––Abrégeons, s’il vous plaît, cette double visite !
––––––Assez, et trop d’effusions !
FATIME.
––––––Vous voyez si je lui suis chère,
––––––À mon tour, noble Soliman,
––––––Souffrez que j’embrasse mon frère !