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LA RUINE

tres, une nouvelle guerre civile. Elle sembla, en effet, éclater tout de suite après la proclamation de l’édit, à la mort de Galère. Licinius et Maximin s’apprêtèrent à se disputer la succession par les armes, mais peu après ils s’accordèrent et se partagèrent l’Orient. Maximin prit l’Asie Mineure, la Syrie, l’Égypte ; Licinius, le reste des provinces orientales, du Bosphore à l’Adriatique. La crise devait éclater sous peu, non en Orient, mais en Europe. Depuis deux ans au moins, Constantin, qui s’était déjà signalé en des guerres heureuses contre les Francs et les Alamans, surveillait attentivement les affaires d’Italie. Maxence se consolidait, préparait des armées, destinées, disait-on, à arracher la Gaule à Constantin et l’Illyrie à Licinius, et se rapprochait de Maximin, qui poursuivait vigoureusement la persécution des chrétiens en Syrie, en Égypte et dans les autres provinces. À son tour, Constantin s’approcha de Licinius, auquel il