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LA RUINE

ment antichrétien de Dioclétien, qui imposait la destruction des temples et des livres chrétiens, la dissolution des communautés et la confiscation de leurs biens, interdisait les assemblées des fidèles et excluait ceux-ci de toute charge publique. L’édit était relativement modéré, puisqu’il ne contenait aucune menace de mort ; mais sa proclamation fut suivie de grandes perturbations. Une sédition éclata en Syrie ; le palais impérial de Nicomédie fut incendié. Les ennemis des chrétiens les accusèrent d’être les auteurs de ces désordres ; de leur côté, les chrétiens accusèrent leurs ennemis d’exciter contre eux, par des tumultes provoqués à dessein, la colère de Dioclétien.

Il est impossible de décider de quel côté étaient les torts. En revanche, ce qui est certain, c’est que ces tumultes provoquèrent un second édit, beaucoup plus dur. Cet édit ordonnait l’emprisonnement des évêques, des prêtres et