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Femme qui n’a plus d’attraits
N’a souvent que des regrets :
Vanter le vieux temps,
Compter ses amans,
Jurer que l’on fut sage,
Défendre l’amour à vingt ans,
Et médire des jeunes gens,
C’est l’humeur du vieil âge.


POUR SOPHIE.


Quand je vois cette aimable enfant
Caresser, adorer sa mère,
De cette fille, et tendre et chère,
Je voudrois être la maman.

Au récit de quelque malheur
Qui toujours attendrit Sophie,
Elle fait palpiter mon cœur,
Je voudrois être son amie.

Si je peins son minois charmant,
Et son maintien modeste et sage,
Je maudis mon sexe, mon âge,
Et voudrois être son amant.