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DE UHUMANISME ,A LA RÉFORME. 81 . 'l`ot sacerdotes tibi, tot poetœ, Tot chori sacros modulantur hymnos, Nec tamen quisquam reperitur, inter Millia centum, U Qui tuas laudes memorare digne Quiverit, non si foret alter Orpheus, ` Ergo quid possit mea, vel quid ausit Hiscere Musa? Si meum carmen tibi, Diva, sordet Rusticum, durumypuerile carmen, At preces audi, tibi quas ab imo · ' Pectore fundo. . Filius summi tuus ad Parentis ·- Dexterum Christus sedet, et gubernat Machinam mundi : tibi quid petenti Ille negaret '? A lire cette poésie, on comprend la sévérité dédaigneuse de Calvin et de Farel pour Nicolas Bourbon ’. Comment le poète de Vandoeuvre en est—il_ venu à cette plate rétractation glissée dans une réédition de ses vers? Bourbon, si prodigue de détails sur d’autres points, est sur celui-ci tres réservé. Mais ai travers le vague où il s’enferme intentionnellement, uu fait apparaît clair et précis : c`est qu’il a été mis en prison, et en prison pour la foi. Il s’était compromis, nous dit—il, renascentizmz amore lite7·m·wm, c’est- a-dire probablement par _la pièce même que nous avons lue plus haut. Quelques jeunes gens, ses anciens élèves, l’avaient soutenu ; le savant Louis Carinus, de Bâle , qu’il avait connu at Paris chez Vascosan, intervint aussi, lui tit tenir trois écus soleil 3. Il fallut d’autres puissantes interven- tions pour le tirer de danger. Très probablement Marguerite de Navarre, qui peu de temps apres l’attacl1a at sa cour‘, intercéda pour lui aupres de son frere. Lui—méme adressa au roi plus d’une supplique en vers. Le roi, paraît·il, donna l’ordre de le relacher, mais l`exécution de cet ordre se tit 1. Cette trop significative substitution paraît nvoir échappé ii M. Carré dans su thèse . latine pourtant. si complete, De vita et scriptis N. Borbzmii, ISS!. 2, Herminjard, VI, 205, lettre du lô avril 1540. 3. Nugarum Libri octo, VII, p. 85 et 107. . 4. Ibid., p. S4, ou il raconte sa réception par Marguerite elle·même. 6