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284 SEBASTIEN CASTELLION. . 4 V ` Il nous reste a pa1·ler du dernier ordre de productions poétiques de notre auteur : c’est, prise en soi, la moins impor- tante, mais elle fait partie d’un plan d’ensemble qui mé rite quelque attention. I De tous les moyens que tenta la presse protestante p0lll` encourager la nouvelle poésie latine,' le plus efficace aux yeux de Mélanclithon devait être l’introduction dans les écoles de recueils de morceaux choisis. A défaut de grand poete ou de grand poeme, on avait nombre de beaux fragments, les uns dus a l’antiqnité chrétienne ‘, les autres ài la Renaissance catholique d’Italie, les derniers aux poetes protestants d’Alle- inagne : il ne s’agissait que deles réunir. Ce fut un des mérites d`Oporin de provoquer des Eœccoyala de ce genre. Pendant les premières années surtout, il semble répondre ou aux pressantes invitations de Witternberg ou à un besoin généra- lement senti, et tant par lui—mème que Par son beau—frere i\Vinter, il fait paraître coup sur coup ces petits volumes de poètes chrétiens, lyriques, didactiques, dramatiques surtout 2, destinés a former la nouvelle littérature scolaire. Il faudrait toute une monographie pour en faire la revue. Nous n’y insistons ici que pour faire 1·emarquer la part certaine qui revient; dans cette entreprise à Castellion : pour plusieurs de ces recueils il a été le principal rédacteur et le metteur en œuvre. Il n'y entre pas seulement par les poésies dont il est l'auteur, il en signale d’autres de toute provenance it Oporin, et il contribue ài lui faire améliorer d’année en année la com- position de ees anthologies, au debut singulièrement touffues ‘ et nielées. Sous son influence 011 sentpeu a peu s’y introduire ·t. On reprit encore ii Bale ii diverses reprises la tentative d’Alde Mannce. Un certain Théodore Poelmanu, Cranenburgensis, y publiait (avec la préface de lleinhardus Lorichins, datée de Marbonrg, 1537) un volume intitulé hzuenci 'hispanz`, Cœlii Sednlii, Amtoris et Venztntii H. F0z·tunati... opera, Basileze, iu—S, 305 p., plus un recueil non paginé de varia: leütienes. 9. On ne peut guère douter dela faveur qui accueillit les Dramata .mcr<t, âi en juger par le nombre des éditions, it Bale seulement. En septembre 1540, Nicolas Brylinger publiait Coziiœdiz ac tragrmliu: aliqnut en nova et uelcre Tesfanzenlo desumptz, avec une préface commençant par ces mets : « En, adolescens ingcniose, novuni Terentiunx ltomze nan natum