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278 SÉBASTIEN CASTELLION. matiere it d’excellents exercices et, chemin faisant, incnlque à l'enfaut d’excellents p1·éceptes de morale. Mais au_]ourd’hui du moins il semblerait co11venable ou, pour mieux dire, absolument nécessaire de supprimer plu- sieurs articles du chapitre du mariage et de quelques autres '. Au xv1° siecle, 11i les catholiques- ni les protestants ne s’effa— 1·oucl1aient de cette rudesse de langage, de cette crudité du terme propre qui 11ous semble instruire l'enfant de ce qn’il a le moins besoin de savoir. (Test même ce qui explique qu’il n'y ait pas eu alors plus d`objections cont1·e la lecture de la Bible par le peuple, par les femmes, par la jeunesse : elle ne (lépîtSSHlt éVl(]CllllllClli§ PRS CC ([llC pOl`IllCiLtî`tlCHl. les CONVE- Il3|]CCS (ll} ÈCIHPS. Ce ÈOIIÈ petit écrit scolaire 118 paraît pas avoir eu grand , succes. Ce n`est que longtemps apres, en 1616, qu’un théo- logien allemand, Joannes 51 Fuchte, professeur ii Hehnstadt, en publia une seconde edition“ dédiée ài so11 ami Jean Koneken, ministre de l’église Saint·Pierre a Magdebourg, et précédée (liUll0 préface toute bourrée de citatio11s pour établir qu’il est « permis a un prince chretien de revenir ii quelques·unes des lois de Moïse, je ne dis pas toutes ” ». IV L’année 4546 vit paraître deux ouvrages plus importants, deux traductions : l’une est celle du Pentateuque sous le nom de Moses latines, que no11s réservons pour en pa1·ler avec I. Celui par exemple de OlL5tI'(lHS, et malgré la par-faite honnêteté, la délicatesse même ile l'intent.ion, ceux qui traitent : ii Ne fiat eounubiuin prostitutxe cujus saeriücia Deus non sit admissurus propter probrum corporis .... llle qui persuaserit puelln: ultro subire reuiturpis- Sllllüm Et Bill!] (\Ili.€pOl\€l‘t) Cûlljilglüh. NB ilflllt SllCl'lilLDill CX HIBX'CCllC UlllliCl‘i5 pI’O5Èli.\It(D.... Qui ealce pulsnverit iuulierem prmgnantem mulctetur, ut qui minnerit. populum nzorrupto fretu in ventre, » 2. Bibl. Nationale, A, 9599. Respublica judaica a Josepho breviter roncinnata :1 Sebnstiano Cnstellioue iteruni edita. Ilelmzestndii typis hœredum Jacobi Lueii. Anno cm 1:) CXVIQ petit iu-S. 3. Cetteidee, on le voit. se perpétue dans toute la litterature protestante et catholique bien au dela ilelèpoque de Caslelliou et eu dépit de tout ce qu`il avait fait lui-même pour la combattre. On peut lire ii la Bihli0tl11`·que Nationale, dans le même volume, le livre classique sur ln. matiere pour les protestants, le fameux traité de François Du Jon : de Puliliœ Jlosis observalimic, quid in popula Dei observari, quid non observari ea: ea oporteat postquamgralia et verilas pur Clzüstum [`actu. est et Ifcanyelio proniulgata, libullus num:primum ail commzznem azrlificalionem pe7·sc1·iplns nique in luce «·¢IiIu,s· at Francisco Junia, Lugduni Bntnvorum cx oflicina Plautiuiann, in—S', lôëlli, Mt) p,