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ENTRÉE A ijunivniisirn. 961 A date1· de ce moment, on peut croire que Castellion va se consacrer exclusivement aux lettres grecques, it ses cours publics, à. l’éducation desjeunes gens qui lui étaient confiés, enfin à la publication des éditions classiques que lui deman- daient tour ai tour Oporin, Hervage, Perna. Il avait a peine quarante ans, il jouissait d’une réputation incontestée comme helléniste; il avait de nombreuses et d’excellentes relations avec les lettrés, avec les chefs de la Réforme dans toute la Suisse, en Allemagne, en Angleterre, è n rance. ui é ai (one ossi e encore ma ·r mmeeF Ill ttl p bl , lé les orages du début, de retrouver le repos, de fournir, semble- t-il, une longue et paisible carriere. Telle n’était pas sa destinée. C’est à ce moment meme qu’il va s`engager dans une mêlée bien autrement terrible et nous allons bientôt avoir le spectacle d’un homme scrupu- leusement enfermé dans ses modestes fonctions de profes- seur, qui se cache, qui s’efface. qui se tait, et que la voix publique n’en désigne pas moins, et coup sûr, comme le chef invisible de la résistance, Fame de tous les complots, comme u11 danger public. Mais avant de—le suivre dans cette seconde et derniere pliase de son existence, arrêtons—nous un instantpour faire V ` connaître les œuvres qui remplissent la premiere.