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256 SÉBASTIEN cAsrELL1oN. fontsonger au XVIIIC siecle plutôt qu`au XVIC siecle, tant elles sont largement et simplement humaines, cordiales, libres de toutes les entraves que créentlesprit de secte ou l’esprit de parti. Son immense correspondance, conservée en grande partie', et dont quelques parcelles seulement ont été publiées, est un trésor où l`on ne se lasse pas de fouiller. Mais parmi tant de figures qu'on y voit passer avec intérêt, aucune n'attire, aucune n’attaclie autant que celle meme d’Amerbach. Sa lar eur. de vue sa sûreté de 'u ement son indé endance 7 1 et SOI] ®X(Il]lS® 1D0(léI`ü.t10D DOLIS (J0llfOll(l8I1t. Aussi ne pouvons-nous être étonnés ni de l’intérêt qu’il prend de bonne heure à Castellion, ni de la confiance que celui-ci lui témoigne 811 retour. Le grand ju1·isconsulte donna bientôt une marque publique de l’estime qn`il professait pour le nouveau venu' nous savons ar la réface du Psttltwium 7 que, des 1546 ou 1547, Amerbach lui avait confié l`éducat1on de son fils unique Basile’ et l’avait mis en pension chez lui. Y! A I ` ' \ ' ' L est a cet enfant, at ‘e alors de treize ans ne (iastelhon fait J cadeau, des 1546, de sa lllosis 1`nstmm'0 7·ezjmbl2'cœ, et le jeune Basile se hate d’écrire sur son exemplaire (aujourd’liui encore conservé et Bale) : Sum Basilii Amerbachii Bas2'l2'en— sis, mme 1547 °. On sait ce que devint Basile Anierhach; et, s`îl est permis de faire honneur d’une partie des qua- lités de l’eleve au maître cui ·uida ses remieres années I jamais choix ne fut nneux justifié que celui qtfavait fait Amerhach. ' L’Université de Bale a eu deux fois l`l1eureuse pensée d’imprimer pour l`offrir, a des universités étrangères, en souvenir de leurs relations séculaires, u11 cahier des lettres intimes de Boniface Amerbach a son fils Basile, (l’U.l)O1‘tl étu- l. A la bibliotheque de Bale, trente volumes de manuscrits, avec celle de son fils Basile. 2. a Quum apud me dispicerexucuinam potissimum hoc opus dedicandum esset, tu primus, mî Bonifacî, occurrehas, homo sic de me meritus ut si nihil aliud in te esset, hoc Lamen tibi deherem... accedit eo quod tuant unicum carissimumque ûlium Basilium mihi convictorcm dedisti, in quo facile perspici tuus animus valet. Nec enim duhitari potest quin. quem milii tradideris in disciplinnm cum relis iis artibus erudiri in quns ego et totns incumbo ct ulios adliortari non desino. » 3. Déja deux ans auparavant, l`imprimeur lui avait donné l`editi0n abrégée des Dialogues sacrés, avec ces mots sur la première page : « Erasmus Xylotectus D. D. Basilic Amorbaeliio Basiliensi, anno Dni1545, meuse Martio, S° ». Le parchemin, qui sert de couverture En ce petit volume, est chargé de barbouillages d'enl`ant, mêlés d`exemples de grammaire latine et de phrases allemandes : tt Christus ist ein guter Herr », etc,