Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/200

Cette page n’a pas encore été corrigée

182 suaasriuu casrutmou. I`lCUI‘OS HOUS i1]JpI‘CI1I1CIlil ([110 S8. fCII11’1'lC &pI)El1‘lL0l’lEtll; Èt tll1C famille d’origine française, qu’elle se nommait Huguine Paquelon ‘ et qu’elle eut en Clot une somme peu importante, ` que probablement son mari ne toucha jamais. Huit ou dix ans apres la mort de sa femme, il ne l`avaitpas encore reçue De ces deux mariages, l’un au moins paraît avoir été suivi de pres par des questions d’interèt. Il ne vaudrait pas la peine de les relever, si une lettre de Calvin a Viret ne peignait la situation d’une façon presque dramatique (I9 août 1542) : · i Aussitôt après votre départ 3, il s’est élevé entre Sébastien et ses beaux-freres ’* des querelles eitraordinaires, qui m’ont à plusieurs reprises l)B8.\1COl1p i§OUI‘IIlBf]i·é I _]’8.l]I'3IS VOLIIU les 8.pl1lSBI‘ pH!` une SCI]- tence a I’amiable. Et je prenais ce rôle pour prevenir un procès dont l’éclat jetterait le discrédit sur le collège. Encore n’ai-je pu, malgré tous mes efforts et tous mes soins, les empêcher de s’attaqner l’un l’autre et de devenir ainsi la fable de plusieurs. Une fois cette affaire arrangée et le paiement de la dot réglé, sont venues de nouvelles difficultes entre Sébastien et Pierre [?...] 5, partie sur la gestion du_patrimoine, partie sur Phabitatiou. Je n’ai jamais rien vn de si embrouillé. Enfin, après s’être beaucoup disputés, ils ont fait une transaction quelconque, mais qui, à son tour, a bientot engendré une nouvelle controverse. C/est ainsi qu`ils se sont aigris l’un contre l’antre au point que j’espère a il. D'après les renseignements que M. Theoph. Heyer avait eu l`obligeance de rechercher et que M. Th. Dufour a complétés, Huguiue etait la fille aînée de Ami Paquelon, u constn· • rier » de Jareieu en Dauphiné, reçu bourgeois de Genève des 1521: elle avait nn frere nommé Pierre, « marchand ou cousturier », et une sœur, Cluuda. qui épousa (I553) un réfugié de Dijon, Yves Hottin (« marchand drapier » reçu bourgeois depuis 1551), et en secondes noces Claude de Miville (l55S). Le père, Ami Paquelon, se remaria aussi et cut trois enfants de sa seconde femme Jeanne Socqnier; e’est l'un d’eux nommé Jacques, qui ecrit à Castellion pour lni expliquer que « s'il veut être satisfait, car la raison le veut, d’nvoyr tant attendu », il faut qu‘il réclame le « mariage » [slot] de sa feue femme sur Fhéritage de Pierre, le frere aîné, mort lui-même l’annee précédente; « car de nous autres enfans, nous n'eûmes jamais rien de nostre père. excepté le cours [corps] dont nous en remercyons Dyeu ii. (Lettre du 9 décembre [? 1559]. Du même jour, une lettre de Chatillon, neveu de Sébastien, confirme ces renseignements; il lui apprend que le notaire qui avait recu le contrat ii trespassa i a desja 13 ou 14 ans n. Il ajoute : ii Mandcs—moi combien le mariage monte » et prévient que les enfants dn second lit lui ont dit qu'il ne doit plus rester à la sœur (Clauda) que 50 ûorins ·« qu’un sien oncle lui avoyt donnés ». Ces deux lettres sont a Bale, manuscrits G', I, 23. E2. « Le père de vostre feue femme m'a autrefois dict qu'il désiroit de sçavoir de vos nou- velles. Il sebai (s`ebahit) que ne lui avez eserit depuis vostre département. je m’oubliay vous le dire qnandje fus dernièrement vers vous. » (Lettre de Jehan du Bois à Custellion, d’Yverdou, 14 nov. ‘l55S.)‘ Bibi. de Bale, manuscr. G*, I, 23. A cette date Ami Paquelon était mort depuis huit mois (24 mars 1558). · 3. Virct etait parti de Genève vers le milieu de juillet. 4. Nous ne lui connaissons d’antres beaux-freres que Pierre Mossard, mari de sa sœur Etiennette, et Pierre Paquelon, frère de sa femme Hnguine, et l’on ne comprend pas com- ment ils avaient pu avoir des affaires d‘interêt qui leur fussent communes. ' 5. Ses deux beaux·freres s’appelant Pierre. il nous est difficile de décider s’il s'agît de Pierre Mossard (que Viret pouvait connaître comme maître au college, ce qui expliquerait que Calvin le lui désigne abréviativemeut par ce mot Petrum), ou de Pierre Paquelon (ce qui paraîtrait plus probable d'après les notes 1 et 2 ci·dessus).