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438 smmsriew exsrannion. mot de son programme et la condition $(.728 qua non de sa rentrée. Dans le projet d’ordonnances qu’il élabore en vingt jours avec le concours dlune commission, on trouve, déja franchement indi nées d’un trait ferme et bref toutes les 7 exigences qui plus tard sonleveront tant de protestations. Nous n'avonS it relever dans ce document que les parties relatives a l’instruction publique, qui forme le second des « quatre ordres d`offices » prévus ’. Calvin paraît avoir concu des lors le vaste plan qu’il ne put mettre ài exécution que plusieurs années apres. Il faut ai Geneve une école de théologie, et la « lecture de théologie >> sera « le degré plus prochain au ministere et plus conjoinct au gouvernement de l’_Esglise ». Mais, « pour ce qu`on ne peult prouliter en telleslecons que premièrement on ne soit instruict aux langues et sciences humaines,... il fauldra dresser college pour instruyre les enfans >>. Ce col- lege sera no11 seulement sous l’autorité, mais sous l’adminis— tration directe du cler¤·é. Le texte mème des ordonnances ¤ disait nettement : « que touz ceulx qui seront la soient sub- ' A c ` · . t ' . jeclï a la discipline ecclesiastique comme les ministres >> Calvin aurait même désiré que la nomination du personnel enseignant appartînt absolument aux ministres, mais clétait tron ra) eler aux vieux Genevois les Jretentions de leurs l l évêques “ : les ministres durent se contenter du droit de présentation au Conseil apres examen des candidats, et encore ài la condition que cet examen se fit en présence de deux des memb1·es du Conseil. Il est ât noter que, dans la pensée de Calvin, des ce premier moment, c’est bien d’un college complet qu’il s’agit : « faul- dra .... avoir homme docte et expert,... qu`il aye soubz sa charge lecteurs tant aux langues comme en dialectique, s’il se peult faire; item des bacheliers pour apprendre les petiz '|. 1'« Les pasteurs » ; 2°« les docteurs, » ou, pour user d'un mot plus intelligible, i. l'ordre des escolles ii; 3¤ « les anciens ii; /i“ tt les dineres n. ‘Z. Opp. Calvini, X, pars I, 29. 3. Ibid. --— An texte primitif proposé par Calvin 2 <« que nul ne suit receu fil n'est npprocé par les ministres, .... de peur des inconvéniens ~·, le Conseil apporta un amendement signifi- catif: ti que nul ne soit receu s’il n’esl approuvé parles ministres, Payant premièrenzenl /?zicl xçavuir rl la Seigneurie, et alors derec/te/`qu'il suit présenté au Conseil, avec leur tesmaignaye, de peur des inconvéniens. ’l`eutest'ois lexaxnen dehvra estre fniet présent deux des seigneurs du Petit Conseil. »