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LE SKI

le soulier et le retourner de suite après. Mais, pendant ce mouvement, la main qui se trouve du côté de la jambe qui tourne doit être collée fortement au corps, sans quoi on se fait un bleu avec le ski qu’on lance en arrière. Ainsi les trois premiers mouvements décrits schématiquement se réunissent en un seul, bref et précipité. Si on arrive à jeter le ski assez vigoureusement pour que la pointe vienne en haut vers nous, et l’extrémité en bas et en dehors, le demi-tour se fait tout seul. Demi-tour.
DEMI-TOUR. 5e MOUVEMENT.
Il faut employer cette façon de procéder, surtout sur les pentes raides, sans cela on glisse, soit en avant, soit en arrière. Mais avant d’effectuer ce mouvement, il faut avoir pris des deux pieds une bonne assiette. On cherche, en piétinant la neige et par de petits sauts, à se faire une petite plate-forme ou on se sente solide.

Sur une pente on doit toujours tourner d’abord le ski inférieur. C’est bien plus facile au début. Si, plus tard, on peut commencer à tourner le ski supérieur, cela vaut encore mieux, on gagne chaque fois 50 centimètres, mais ce n’est pas chose facile. Un bâton est très commode et presque indispensable sur une pente raide. Il faut toujours le tenir du côté où la jambe ne tourne pas et, sauf exception, avec les deux mains.

Pour faire un demi-tour plus vite encore et d’un seul mouvement — mais ce n’est possible qu’en plaine — on peut sauter assez haut et faire tourner, d’un simple mouvement du corps, les skis de 180 degrés, pendant qu’ils sont en l’air.

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