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Chaque jour, à la nuit, il offrait le repas comme précédemment au Vetâla Agni. Mais ensuite, il se rendit maître du Vetâla Agni par le moyen suivant :

Un jour, à la nuit, le Vetâla Agni, après avoir mangé, fut très satisfait et ne s’en alla pas. Le roi lui posa alors cette question : « Ô Vetâla, qu’est-ce que tu es capable de faire ? que sais-tu ? » — Le Vetâla répondit : « Ce que j’ai dans l’esprit, je suis capable de l’exécuter ; je connais tout. » — Le roi reprit : « Parle, regarde : Quelle est la durée de ma vie ? » — Le Vetâla répondit : « Ton âge est d’une centaine d’années. » — Le roi reprit : « Dans ma vie, il s’est rencontré deux lacunes ; ce qui n’est pas bien ; en conséquence, accorde-moi une année en plus des cent ans, ou retranche des cent une année. » — Le Vetâla répondit : « Ô roi, tu es au plus haut degré, bon, libéral, compatissant, juste, vainqueur de tes sens, honoré des dieux et des Brahmanes : (la mesure des) jouissances qui doivent remplir ta vie est comble ; il n’est pas possible d’y ajouter ou d’en retrancher quelque chose. » — En entendant ces paroles, le roi fut satisfait ; et le Vetâla s’en retourna dans sa demeure.