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sidérable de légendes, d’histoires et de préceptes moraux. Le Nîti-çâstra, cité également, ne doit pas différer du Râja-nîti[1], de même que le Danda-çastra est aussi appelé Danda-niti. Le 24e récit renferme une allusion au Jyotisha, l’un des Vedanga, qui ne porte pas de numéro dans le tableau ci-dessus. Il y est question d’un signe céleste interprété comme annonçant la famine ; c’est en effet un ouvrage d’astronomie et d’astrologie. Nos récits parlent aussi deux fois (21 et 28) d’un livre, intitulé Sâmudraka-çâstra, qui énumère, décrit et explique 20 signes susceptibles de se trouver sur le corps d’une personne et servant à indiquer sa condition. Parmi ces signes on cite l’étendard, le diamant (ou la foudre) et l’aiguillon, sans en dire la valeur. La marque du lotus sous le pied droit annonce la royauté ; mais le signe du « pied du corbeau » à l’arrière du palais, détruit les effets de cet indice favorable. Le signe appelé « réseau du mantra d’or », au

  1. On pourrait admettre que le Nîti-çâstra est un livre de morale à l’usage des particuliers, tandis que le Râja-nîti serait un livre de politique à l’usage des rois : mais le texte semble parler de ces deux ouvrages comme s’il n’y avait entre eux aucune différence.