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sonne à l’instant même dans l’Antapura[1], prit par la main sa propre femme, la reine, s’avança dans la salle du conseil et regarda : l’homme n’y était plus.

« Sur ces entrefaites, le Vaitâlika se présenta devant le roi, fit l’anjali et fit cette déclaration : Hé ! grand roi, par la puissance de la science Indrajâla, j’ai fait une manifestation de la science magique[2] : de tout ce que tu viens de voir rien n’est réel. Grand roi, cesse d’être chagrin, et porte-toi bien.

« En entendant ces paroles du Vaitâlika, le roi, bien content, ramena sa Râni dans l’Antapura et revint siéger dans le conseil. Sur ces entrefaites, un amas de richesses de tout genre, des centaines d’éléphants et de chevaux, tout un ensemble de présents parut devant le roi venant de la part du roi du pays de Pândya. L’auguste Vikramâditya offrit tout cet appareil au Vaitâlika, et le congédia satisfait. »

La vingt-neuvième figure ajouta : « Hé ! roi Bhoja, le roi qui est aussi terrible (que

  1. Appartement intérieur, appartement de femmes, gynécée.
  2. Ou la science de Mâyâ (Mâyâvidyâ).