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sement du devoir : je dois l’accomplir. Sans doute je puis, en vertu de ma nature, pratiquer le brahmacarya qui a pour principe le renoncement aux actes de l’amour, et j’observerais ainsi mon devoir en gardant la fidélité à mon mari. Cependant ces désirs (qui règnent) dans le corps de l’homme, la vue claire (que j’ai) d’un ennemi puissant, l’application à la science du bien, toutes ces choses et bien d’autres exigent des efforts ; je puis faiblir. L’observation de la loi du veuvage fixée par les Çâstras est trop rigoureuse. La condition du veuvage entraîne presque fatalement la faute. De même que l’épouse a sa part aux biens acquis par le mari, de même la mort de l’épouse résulte de la mort du mari. Ainsi, grand roi, au moment du mariage, quand le feu a été allumé après qu’on a prononcé les mantras du Veda, alors commence l’union indissoluble du mari et de la femme ; c’est dans cette promesse mutuelle que consiste l’accomplissement du mariage. Ainsi la femme est la forme extérieure de l’énergie de l’homme. L’homme peut subsister sans l’énergie ; mais, sans l’homme, l’énergie ne pourrait jamais subsister. Il en est comme d’un feu qu’on aurait