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signes réguliers et des signes exceptionnels, il est impossible de se rendre compte du sens du Çâstra ; fais donc la recherche du sens du Çâstra d’après les signes différents et forme ainsi tes inductions. Il faut que cet homme ait quelque signe fâcheux et prédominant dont l’influence empêche le bon signe de porter son fruit.

« Quand le roi lui eut parlé de la sorte, le pandit fit la recherche du sens du Çâstra et dit : Hé ! grand roi, le sujet a-t-il le signe du lotus, etc. ; c’est certainement un roi, voilà la règle générale. Mais si, sur la plante du pied ou la racine du palais, il a le signe « du pied du corbeau[1] », ce signe annule tous les signes royaux, quels qu’ils soient, et fait du sujet un homme pauvre ; voilà l’exception.

« Le roi, ayant entendu cette parole du pandit, découvrit par quelque expédient et vit de ses yeux le signe « pied de corbeau » sur la partie postérieure du palais de cet homme, dont il reconnut ainsi la vraie nature. Il dit alors au pandit : Hé ! pandit, je reconnais que tu es versé dans l’essence du Çâstra des

  1. Signe en forme de croix appelé Kâkapâda.