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mirent en prison dans l’intention de nous sacrifier : mais nous sommes dans la force de l’âge ; nous trouvâmes le moyen de nous échapper et de sauver notre vie.

« À l’ouïe de ce discours, la curiosité du roi fut éveillée ; il se rendit à Vetâlapura, se proposant de voir cette divinité. Quand il fut en présence des gens du roi de ce pays, il leur fit une instruction sur la loi : — Messieurs, leur dit-il, j’ignore en vertu de quelle loi vous offrez pour votre bien-être à la divinité le sacrifice d’une grande créature, d’un homme. Pendant combien de jours le bien-être résultant de cette fête et de cette offrande vous procurera-t-il des jouissances dans le Samsâra ? Vous ne savez pas quelles souffrances vous attendent pour longtemps dans le Naraka à cause du péché de cette fête où l’on fait du mal à une grande créature. Quant à cette déité, quelque don qu’elle vous fasse pour vous témoigner son contentement du mal que vous avez fait à un homme, malheur à la divinité de cette déité qui accepte un sacrifice humain !

« Après avoir ainsi blâmé les gens du pays pour les corriger, il s’avança vers l’autel de cette divinité, et il vit qu’un prédicateur,