Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/250

Cette page a été validée par deux contributeurs.

braient ordinairement la gloire de Vikramâditya. Un jour, le roi suprême de tous les dieux, le dieu Indra, entouré de félicité, assis, au milieu du cercle des dieux, sur son trône fait de diverses pierres précieuses, réclama l’attention des divinités, et dit : Aujourd’hui, sur la surface de la terre, nul n’est comparable à Vikramâditya pour l’aspiration au bien de toutes les créatures, pour le zèle à pratiquer constamment la vertu, pour le mépris de sa propre vie, pour le soin de protéger les autres êtres, pour la fidélité à une bonne conduite, pour les dispositions d’un esprit tout imprégné de pitié. — À l’ouïe de ce discours d’Indra, parmi toutes les divinités présentes dans l’assemblée, il y en eut deux dont l’esprit ne put s’en rendre bien compte. Afin de déterminer ce qu’il y avait d’exact et d’inexact dans l’éloge de l’auguste Vikramâditya, ces deux divinités se rendirent dans la ville d’Avantî.

« L’auguste Vikramâditya, monté sur le meilleur des chevaux habile dans les cinq manières d’aller, la marche, le trot, l’amble, le galop, le saut, se promenait solitairement dans le jardin de plaisance qui était à l’extrémité de la ville. Sur ces entrefaites, l’une