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dans sa conduite, s’efforce de réaliser les prescriptions du Nîti-Çâstra, rien n’est difficile à obtenir ; pour le pandit, il n’y a ni patrie, ni pays étranger ; l’homme qui ne dit que de bonnes paroles et des choses affectueuses n’a pas d’ennemis. — Après avoir prononcé ces paroles, le roi s’éleva sur ses chaussures magiques, se rendit auprès du Yogî du mont Kanakakrita et s’y arrêta.

« En voyant le roi, le Yogî lui dit : Eh ! grand roi Vikramâditya, pourquoi es-tu venu ici ? — Uniquement pour te voir. — À l’instant même, le Yogî, reconnaissant que l’auguste roi Vikramâditya était pourvu des signes supérieurs d’un roi et avait une bonté suprême, lui communiqua trois objets divins appelés Kanthâ, Khandikâ, Danda, et lui dit les vertus de ces trois choses[1].

« Eh ! grand roi, voici la vertu de l’objet Kanthâ : si tu penses dans ton esprit à des richesses, des ornements, des habits, etc., tu n’as qu’à toucher ce Kanthâ de la main gauche pour que, aussitôt, tous les objets pensés sortent de ce Kanthâ[2]. De ce Khandikâ,

  1. Voir les troisième et dix-septième récits.
  2. Comparer avec le deuxième et le quatrième joyau du troisième récit (p. 47).